Une santé préventive par la nutrition et les compléments alimentaires, quel est votre avis ? Entretien avec Aurélie SIFFRE, pharmacien. 1024 512 admin-pyc
Aurélie SIFFRE, French doctor of pharmacy

Une santé préventive par la nutrition et les compléments alimentaires, quel est votre avis ? Entretien avec Aurélie SIFFRE, pharmacien.

Aurélie SIFFRE est Docteur en Pharmacie, en officine, en France.
Nous avons demandé son opinion sur une santé plus préventive.
Découvrez ses réponses.

Une santé préventive : quel avenir selon vous ?

Chacun connaît l’adage “mieux vaut prévenir que guérir” ou la très célèbre phrase (faussement ?) attribuée à Hippocrate “que ton aliment soit ton médicament”.

Oui, la prévention sera dans les années à venir une thématique forte à développer dans le domaine de la santé, et les compléments alimentaires auront indéniablement un rôle important à jouer.

Pourquoi la prévention ?

L’augmentation des dépenses de santé qui représentent 11% du PIB français soit le plus élevé d’Europe, le coût des maladies chroniques, leur impact sur la qualité de vie des malades et le vieillissement des populations conduisent au constat suivant : il y a urgence à aborder différemment notre système de santé. Prévenir pour améliorer le bien-être, tout en diminuant les dépenses de l’assurance maladie, voici une approche nouvelle dont la promotion est insuffisamment faite en France, selon moi, malgré quelques actions trop peu relayées.

En 2016, le coût global des actions de prévention représentait seulement 6% des dépenses de santé. Les thèmes privilégiés sont la lutte contre l’obésité, l’arrêt du tabac, les dangers de l’alcool, le dépistage des cancers, la vaccination… Meilleure santé et économie riment donc avec prévention. [1] [2]

Quel rôle pour les compléments alimentaires, dans ce contexte ?

Le Synadiet (syndicat national des compléments alimentaires) met en évidence plusieurs thématiques dans lesquelles les compléments alimentaires ont un rôle essentiel à jouer.

Prenons l’exemple simple de la Vitamine D : 80% de la population est en carence. Suppléer en vitamine D, c’est lutter contre l’ostéoporose et donc contre les fractures osseuses, dont la prise en charge est très coûteuse… [2]

Cela nécessite l’identification des patients à risque via une analyse médicale, la prescription ou recommandation d’un complément alimentaire adapté, mais aussi et surtout le suivi dans le temps.

Quelle population est davantage visée par une approche préventive ?

Selon les projections faites d’ici 2050, plus d’une personne sur 10 aura plus de 80 ans : alors, vieillir, certes, mais vieillir bien, c’est mieux !

Or seulement 43 % des plus de 65 ans se déclarent en bonne santé. Cibler seulement les séniors serait une erreur : il faut agir tout au long de la vie et identifier les personnes à risque. Le patient doit donc devenir actif et non plus passif dans l’entretien de sa santé.

Pour cela, l’éducation demeure majeure : meilleure nutrition, activité physique adaptée, réduction des comportements à risque, accès aux informations et bénéfices des compléments alimentaires… Les professionnels de santé ont plus que jamais un rôle clef à jouer. [3]

Votre approche santé ?

En conclusion, dans la réforme de l’assurance maladie amorcée ces dernières années, les actions de prévention se multiplient, mais ne représentent pas encore une part assez importante. La médecine tend à devenir “Prédictive, Préventive, Personnalisée et Participative”. [2]
Les compléments alimentaires doivent être intégrés pleinement dans cette nouvelle approche.

Nous remercions Aurélie SIFFRE pour ces réponses.

Pour toute demande de développement de complément alimentaire:

[1] AMELI, nos actions prévention actions

[2] Source : Synadiet – prévenir plutôt que guérir

[3] Source : Synadiet – le cahier des compléments alimentaires vision articulations prévention